Anonyme [1649 [?]], REQVESTE DES PROVINCES ET DES VILLES de France, A NOSSEIGNEVRS DV PARLEMENT DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_3492. Cote locale : C_9_69.
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en vne tyranie odieuse, & insupportable à vne Nation
ennemie de la seruitude : & pour cette raison, quand
nous auons veu qu’vn Estranger inconneu fait Ministre
contre les loix de l’Estat, fâché de ne pouuoir introduire
en France la barbare façon de dominer des
vieux Tyrans de son Isle, apres auoir vainement essayé
de vous chasser de Paris, & changer le lieu de vostre
Auguste seance, contre vostre institution, afin de vous
opprimer auec plus de facilité, & se deliurer de la
crainte qu’il auoit de vostre Iustice, estoit venu à cét
excez de fureur que d’entreprendre de vous faire perir
auec la Capitale du Royaume, où il vous tenoit assiegez,
pensant auoir trouué le moyen d’abattre d’vn
seul coup tout ce qu’il y auoit de grand, & de puissant
dans cét Estat dont il se proposoit de renuerser l’ordre
& les loix fondamentales auec moins de peine, quand
il auroit estouffé la Maiesté de vostre Compagnie, &
ruiné les principales forces de la France, en destruisant
la premiere & la plus florissante Ville de cét Empire.
Nous auons estimé qu’à l’exemple de vos grands
Citoyens qui se sont si courageusement interessez
dans cette querele importante, qui alloit à decider de
la fortune de ce Royaume aussi bien que de la dignité
de vos Charges, il estoit de nostre deuoir de nous declarer
en vostre faueur ; & qu’il estoit bien iuste de
prendre les armes pour la deffense de nos communs
deffenseurs, si nous voulions garentir l’Estat de sa ruine
prochaine.

 

Il est vray que nos forces n’ont pas esté assez tost
vnies, ny le secours que nous preparions assez prompt



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