Anonyme [1649], REQVESTE A MONSEIGNEVR LE MARESCHAL DE VILLEROY, GOVVERNEVR DE LA PERSONNE DV ROY, Touchant le retardement de son retour dans sa bonne Ville de Paris. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_3463. Cote locale : C_8_57.
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Cherissent du vice l’horreur,
Et qui croupissent dans l’erreur,
A dessein de suiure la voye,
D’vne infame & maudite ioye,
Ces hommes ou plustost ces foux,
Sont la cause que le courroux,
De la bonté toute celeste,
Nous fait sentit vn mal funeste,
Et que la guerre en nos pays,
Dont nous estions bien esbays,
Par ses desastreuses semonces,
Changeoit les choses les plus douces,
En des suiets pleins de rigueur
Et despouille de sa vigueur,
Nostre ioye qui desolée,
Panchoit au fonds d’vn mausolée,
Auecque ce grand appareil,
Son visage comme vn Soleil,
Resiouït nos corps & nos ames,
Par ses douces brillantes flammes,
Son chef d’où pendent ses cheueux,
Ou plustost des rets amoureux,
Est couronné d’vn diadesme,
D’vn prix & d’vn esclat extresme,
Les trois graces dessus son frond,
Qu’elles ont fait en demy rond,
Reposent comme dans vn temple,
Où leur beauté parroist plus ample,
Que non pas celle de Cypris
Et par qui les plus grands esprits,
Sont rendus captifs sans contrainte
Estans touchez de son atteinte,
Dessus ses sourcils mille amours,
Ont estably leur doux seiours,
De ses yeux naissent des lumieres

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