Cependant, Madame, dans ce desordre, i’ay
vne plainte à vous faire, que vous voulez que ie
sois comme vous ministre de sa passion, il ne
m’a iamais obligé à ce point, & d’ailleurs i’ay
tousiours trop aymé & estimé les Parisiens, pour
vouloir leur faire la guerre : Comment en viendrois-ie
à cette extremité, moy qui respondrois
de leur innocence & de l’integrité de leur affection ?
ce n’est pas mon dessein pourtant, vous
vous seruez des gens de guerre que ie vous ay
enuoyez pour faire la guerre à vos propres ennemis,
vous vous en seruez pour faire la guerre à
vos propres Suiects, que ie sçay estre mes compatriotes,
& quoy s’il y a du mal, vous voulez
que i’en sois complice : ie veux croire qu’on vous
a offencée, mais au moins, Madame, deuiez
vous prendre la peine de nous en aduertir auant
que vous seruir de nos troupes pour vostre dessein,
mais vous auez bien vsé de preuoyance, sçachant
bien que ie n’y consentirois iamais, & vous auez
employé les Polonois comme gens qui dependoient
entierement de vous, pourtant i’ay non
seulement deplaisir de leur perte, mais de voir
qu’ils combattent contre moy-mesme, puis qu’ils
combattent contre mon pays, i’ay droict de souhaitleur
mort, pour souhaitter la conseruation de ma
patrie. De grace, Madame, prenez y garde, ne