Anonyme [1649], REMERCIMENT DE PARIS A MONSEIGNEVR LE DVC DORLEANS, POVR LE RETOVR DV ROY ET DE LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3275. Cote locale : C_8_47.
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Passez y doucement vos Iours
Iusques à la fin de leurs Cours,
Tousiours heureuse & satisfaite
Comme pour moy ie le souhaitte.

 

 


Si vous allez à Saint Germain,
Retournez-en le lendemain
Sans y faire longue demeure,
Pour empêcher que ie n’en meure :
Laissez-là ce Château si haut,
Ce n’est pas vn lieu comm il faut
Pour loger vne grande Reyne,
Non plus que Madrid vers Surenne.

 

 


Laissez-là ce Fontainebleau,
Quoy qu’il vante tant sa belle eau,
Car sans luy faire vne querelle
L’eau de ma Seine est bien plus belle.
Il n’est qu’vn Palais Cardinal,
Que i’estime vn Original,
Tenez-vous là toûjours, MADAME,
(Ie vous le dis de cœur & d’ame)
Iusqu’à vôtre derniere fin,
Pour y voir vn iour vn Dauphin,
Aimable & beau comme son Pere,
Ioüer en baisant sa Grand’-Mere.

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Et vous, cher Prince de Condé,
De qui l’ardeur a bien aidé
Au dessein aussi doux que iuste
Du Retour de mon ieune Auguste ;
Vous de qui l’extrême pouuoir
Se fait en tout aisément voir,
Faites pour empêcher ma plainte
Qu’il soit toûjours dans mon Enceinte,
Et qu’il n’en vueille plus sortir
Sinon pour s’aller diuertir,

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