Anonyme [1649], REMERCIMENT DE PARIS A MONSEIGNEVR LE DVC DORLEANS, POVR LE RETOVR DV ROY ET DE LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3275. Cote locale : C_8_47.
Ah c’est maintenant qu’il est iour ! Et qu’vne nuict funeste & sombre Ne m’accable plus de son ombre ; I’entens vne nuict de soucy, Il est tout passé Dieu mercy : Et ie sens ma premiere joye Que ce bel Astre me renuoye.
Ah qu’il fait clair, ah qu’il fait beau ! Quel transport ! quel plaisir nouueau Se répand dans toutes mes veines ! Adieu miseres ! adieu peines ! Adieu troubles ! adieu trauaux ! Adieu toutes sortes de maux.
Et vous, ô discordes Ciuilles, Pestes des ames & des Villes, Adieu Megeres pour iamais : Ie ne crains plus rien desormais, Me voila dedans l’asseurance Le lieu le plus soûmis de France : Et loin de tant de soins diuers Le plus heureux de l’Vniuers.
Qu’on fasse mille Feux de Ioye, Que par tout mon bon heur se voye ; Qu’on forme vn Iour tout de Flãbeaux, Qu’on seme l’air d’Astres nouueaux : Que l’on inuente des fusees, Qui de long-temps ne soient vsées, Dont l’éclat s’épande en tous lieux, Et monte même iusques aux Cieux,
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