Anonyme [1649], REMERCIMENT AV ROY, PAR MESSIERS LES ADVOCATS DV PARLEMENT DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_3286. Cote locale : C_9_35.
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Lyons, qui ont la teste plus ferme, que les Procureurs,
sçauront bien dés la premiere rencontre les faire dechoir
de leurs intentions. Pour le regard de ce qu’ils
croyent eluder vostre benefice Royal par des offres
d’argent, ils s’abusent encor plus lourdement ; car en
premier lieu, pour l’inegalité qui est entr’eux, ils ne
pourroient iamais s’accorder à certaine somme. Et
puis ils font iniure à vostre Maiesté, & à vostre Conseil,
de se persuader, que ce ne soit pas zele du bien & du
soulagement de vostre peuple, qui vous ait porté à
donner ce sainct Arrest. Et par ainsi laisser ce reproche
à vostre heureux regne enuers la posterité, que durant
iceluy les Loix sacrees ayent esté en commerce,
reuoquees à l’appetit du plus offrant. Vous estes trop
faict à l’honneur ; trop bon œconome de vostre gloire,
qui ne peut auoir son rond & son plein, si vous ne ioignez
les actiõs de la Paix & de la Iustice, aux Triõphes
& Lauriers de la guerre. Si vous ne vous faictes aussi
amy des Muses, en auançant la fortune de ceux qui les
carressent, comme vous estes les delices de Mars ? Elles
dependent entierement de vous ; vostre bras les
> soustient, & vostre aspect diuin & gracieux les faict
viure ;

 

 


Pour ce à bon droict nos vieux Predecesseurs,
Logeoient Hercule au Temple des neuf Sœurs,
Pour desseigner que leur puissance est morte,
Si quelque Heros ne leur tient la main forte.

 



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