Anonyme [1652], REMEDE AVX MAL-HEVRS DE L’ESTAT AV SVIET DE LA QVESTION. SI LA VOIX DV PEVPLE est la voix de Dieu. , françaisRéférence RIM : M0_3270. Cote locale : B_20_43.
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comme son Roy. encore qu’il en fut persecuté.

 

Et pour examiner plus au long l’obeïssance aueugle,
& quand la voix du peuple est la voix de Dieu ;
disons que telle obeïssance appartient aux cheuaux
& aux cerfs, & non à des peuples libres & raisonnables.
Iamais Prince n’a estably Loy ny Edicts qu’apres
vne meure de liberation en son Conseil, &
auec les principaux de son Estat, qui apres la connoissance
de leur vtilité, les ont volontairement acceptés,
& les peuples en la personne des principaux
membres du corps de l’Estat. Pharamond le premier
de nos Rois ne publia ses Loix que par les aduis &
conseils de ses Chefs d’armees. Meroüce fut fait
Rois des Gaules par la libre electiõ des Gaulois qu’il
nomma François. cette election estoit-elle la voix
de Dieu, ou non ? Les acclamations du mesme peuple
qui acceptoit les nouueaux Rois successeurs estoient-elles
point la voix de Dieu ? Ces Rois portez
sur des pauois au tour de l’assemblée des Estats
Generaux pour donner leur consentement, & authorité
au nouueau Roy, estoit ce pour luy obeyr
d’vne obeïssance aueugle ? Si cela eust esté, comment
pouuoient ils estre les Iuges & arbittres des differens
qui naissoient entre les Princes du sang ; Comment
auroient-ils peu iustement establir, deposer &
restablir les Rois s’ils n’auoient eu la connoissance
des affaires, & l’authorité de ce faire ? Chilperic fils
de Merüée fut deposé à cause de sa mauuaise vie, &
Gillon esleu en sa place, puis deposé à cause de ses
extorsions, & Chilperic deuenu plus sage par son



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