Anonyme [1652], RELATION DE TOVT CE QVI S’EST FAIT ET passé en la Deputation du Corps de la Milice de Paris. Et l’asseurance que le Roy a donnée de se rendre Lundy à Paris, auec toute la satisfaction qu’on a desirée de Sa Majesté. , françaisRéférence RIM : M0_3144. Cote locale : B_3_8.
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les voir en cette marche, & en suite ayant continué
de marcher jusques à la porte du Parc, ils furent receus
par le sieur de Saintot accompagné de quatre
Trompettes du Roy, qui s’estans mis à la teste, les
conduisirent dans la grande Place entre les deux
Chasteaux. Le Roy, la Reyne, Monsieur le Duc
d’Anjou & toute la Cour, s’estans mis sur le Balcon
du Chasteau pour les voir arriuer, ils passerent au
dessous dudit Balcon, & furent descendre au Chasteau
neuf, où apres auoir esté quelque temps pendant
lequel ledit sieur de Seue ayant demandé au
sieur de Saintot, si ayant à porter la parolle pour vn
Corps de Milice, il ne seroit pas entendu debout,
ledit sieur de Saintot respondit qu’il n’auoit receu
aucun ordre pour cela, & qu’il en pouuoit vser comme
il luy plairoit, ils furent introduits par ledit sieur
de Saintot & presentez à l’Audiance par Messieurs le
Mareschal de l’Hospital, & du Plessis Secretaire d’Estat,
dans la grande Salle du vieux Chasteau, où
estoient le Roy & la Reyne assis, Mr le Duc d’Anjou,
Mr le Chancellier à la main droite, Mr le Garde des
Sceaux à la gauche ; Messieurs les Mareschaux de Villeroy
& de l’Hospital, & autres Seigneurs & Officiers ;
ledit sieur de Seue apres auoir salüé sa Majesté, &
mis le genoüil jusques en terre, auec tous les Deputez,
fit debout son Discours en ces termes :
SIRE,
Si la voix de vostre ville de Paris n’auoit point
esté empeschée en la bouche de ceux qui en ont la
conduite, nous n’aurions pas entrepris de rompre l’ordre
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