qu’autant qu’ils s’esleuent sur nos testes & qu’ils approchent
de nostre ascendant, il n’est pas moins veritable
que celles que Vostre Majesté verse sur nous seront
incomparablement plus effectiues, & nostre
obeïssance non pas plus soûmise mais plus vigoureuse
quand vostre veuë l’a fortifiera.

Que reste-il donc sinon que Vostre Majesté ne differe
pas dauantage à consoler vostre Ville Capitale de
son retour & à l’honorer de sa presence ? Quelle ne resiste
point à s’embarquer dans nostre Vaisseau qui ne
pourra suiure d’autre route que celle qu’il luy plaira
quand elle en tiendra le timon, qu’elle ne se priue pas
plus long-temps des deuoirs de plus de deux cens mil
hommes qui languissent de son absence & qui ne respirent
que son seruice, & qu’elle souffre que nous ressentions
les effets de la bonté qui ne se separe iamais
des sages Conseils de cette grande Reyne, que nous
regardons à ses costez auec joye & auec respect, à qui
la France est si redeuable, mais à qui elle deuroit tout
quand elle ne luy deuroit que vostre naissance & les
rares qualitez que son exemple & vostre instruction
ont affermies en vous.

Ce sont, SIRE, les tres-humbles suplications que
nous auons esté chargez de vous faire au nom du
Corps de la Milice de vostre Ville de Paris.

Nous ne sçaurions oublier la liberté de nos Passages,
mais ce n’est que pour rendre nos trés-humbles remercimens
à Vostre Majesté des ordres qu’elle a donné
pour ce sujet attendant que son authorité les fasse
executer.