Anonyme [1651], RECIT SOMMAIRE DE CE qui s’est passé au Parlement, sur le sujet de la retraitte de Mr le Prince à S. Maur, dans la derniere deliberation du 14. Iuillet 1651. , français, latinRéférence RIM : M0_2998. Cote locale : C_11_21.
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auec la seule pensée du restablissement du C. Mazarin,
quãd elle ne devroit jamais auoir d’effet ; & qu’on
voyoit clairement que les sieurs Servient, le Tellier,
& Lyonne, auoient ce dessein, tant par l’attachemẽt
qu’ils auoient toûjours eu à sa personne, & par
leur conduite, depuis qu’il estoit hors du Royaume,
que par les advis qu’on en auoit de toutes parts, dont
il n’estoit pas besoin de faire souuenir la Compagnie,
parce qu’on en auoit déja assez parlé. Qu’il estoit
donc d’advis pour establir le repos de l’Estat, & celuy
de Monsieur le Prince, d’informer contre ceux qui
auoient fait des voyages à Cologne, & notamment
contre ceux qui venoient d’estre nommez par Monsieur
le Duc de la Roche-Foucault ; c’est à sçauoir les
sieurs Bruchet, Bertet, & A. Fouquet, declarer en
suitte criminels de leze Majesté, & perturbateurs du
repos public ; ceux qui negocierõt doresnauant auec
luy, en quelque maniere que ce fust, & supplier treshumblement
la Reyne, d’éloigner des Conseils du
Roy & de sa Personne, les sieurs Servient, Lyonne &
le Tellier.

 

Son Altesse Royale à laquelle la France n’est pas
moins obligé de la proscription du Cardin. Mazarin,
que de la Liberté de Messieurs les Princes, adjoûta excellemment
à tout ce qui auoit esté proposé, que la
Deliberation rouloit sur deux points, sçauoir sur la
seureté de Monsieur le Prince, & celle du public, qui
n’en faisoient qu’vne à son sens, parce qu’elles ne pouuoient
estre separées ; la seureté de Monsieur le Prince
estant celle du public, comme la seureté du public



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