Anonyme [1651], QVESTION CANONIQVE, Si Monsieur le PRINCE a peu prendre les Armes en conscience, & si ceux qui prennent son party offensent Dieu. CONTRE LES THEOLOGIENS Courtisans. , français, latinRéférence RIM : M0_2947. Cote locale : B_20_26.
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trauailler serieusement à sa conseruation.

 

Cela supposé il est tres certain, que les Armes
de Monsieur le Prince sont iustes, & qu’il peut en
bonne conscience faire la guerre, & voicy ma
raison.

Celuy qui agit conformement à la loy de nature,
agit conformement à la Iustice, & ne peche
point. Or est-il que Monsieur le Prince ayant pris
les Armes pour la deffensiue, agit conformement
à la Loy de nature, & par consequent à la Iustice,
& partant il ne peche point.

Où il faut prendre garde, que la guerre n’est
pas la fin de Monsieur le Prince, il ne prend pas
les Armes seulement pour combattre, mais
pour s’empescher de perir, il se sert de ce remede
violent pour la seureté de sa vie & de sa personne,
& c’est ce qui fait cette guerre iuste, d &
la raison qu’en donnent les Canonistes, e c’est
pource que c’est l’intention ou la fin qui influent
la bonté ou la malice sur les moyens qui vont
à cette fin : Or la fin & l intention de son Altesse
est iuste, puis que c’est sa conseruation & sa seureté,
donc la guerre qui est le seul moyen conuenable
& necessaire pour cette fin, est bonne
& iuste.

d A Ad iustitiam
be [illisible]
particularis
vnũ solum
requiritur
& sufficit
sciliect quid
fit ad nisi
[1 mot ill.]
inuasori
persena
[illisible.] verbo
bollũ.

Queddav
[26 lignes ill.]
dere cum
moderamine
inculpatæ
tutele.
Panonmita
nus incapui
sicut relect.
tertia de iureiur.
& In
nocentius
epud eundẽ.

e Soto de
iustltia &
iure lib. 5.
q, 1.

f Nemo, tenetur
iuri
siso cedere
ius autem
proprinm est
conseruatio.
Soto sup.

Car de grace, de quel moyen se pouuoit seruir
Son Altesse pour sa seureté ; c’est a quoy les
Theologiens Courtisans seroient bien en peine



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