Anonyme [1651], QVESTION CANONIQVE, Si Monsieur le PRINCE a peu prendre les Armes en conscience, & si ceux qui prennent son party offensent Dieu. CONTRE LES THEOLOGIENS Courtisans. , français, latinRéférence RIM : M0_2947. Cote locale : B_6_34.
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vie & sur sa liberté.

 

Persecution qui est publique, puis qu’elle a
esté reconnuë & auoüée par le Parlemẽt de Paris,
par Son Altesse, Royalle, & par le Roy mesme
Le premier a fait souuent des Remonstrances
pour la seureté de cette Illustre personne. Son
Altesse Royalle a donné des escrits en faueur de
son Innocence, & la malice de ses ennemis n’a
pas peu empescher la Iustice du Roy de confondre
la calomnie par des Declarations solemnelles.

Or cette persecution qui sembloit deuoir finir
par la Majorité, a crû soubs cette Authorité
Souueraine, la haine que la minorité tenoit vn
peu cõtrainte s’est desbordée, & croyant pouuoir
tout, à cause que l’authorité absoluë estoit pleinement
establie, elle fait gronder ses tonnerres,
elle parle auec fierté & iniure, elle donne des
ordres pour arrester Monsieur le Prince, elle luy
met en teste vn ministere suspect & ennemi, & ne
luy presente de tous costez que crainte & que
danger, le reduisant dans cette necessité de perdre
sa vie ou sa liberté par la violence du fer, du
poison ou de la prison, s’il demeure à la Cour,
ou s’il s’en retire, de perdre son honneur & ses
biens par des Declarations outrageuses & sanglantes.
Que pouuoit faire on Altesse dans cette
extremité, sinon de songer à sa seureté, & de



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