Anonyme [1649], PARIS EN SON ESTRE, MALGRÉ L’ENVIE. , françaisRéférence RIM : M0_2694. Cote locale : C_8_18.
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A bien merité qu’on le loüe,
Quoy que l’authorité se joüe,
En pensant faire pour le mieux
A leurs former des corps tous Dieux,
Où mille clartez estincelent
Si tous ne disent qu’ils excellent,
Toutesfois ils sont tels pourtant
Qu’il voudroit bien en faire autant :
Mais tousiours Apollon ne tinte
Le chemin est long de Corinthe,
Tous ne boiuent pas les douceurs
Du Nectar de nos doctes sœurs ;
Il est bien aisé de reprendre
>A ces gens qui n’ont rien à vendre,
Et qui font valoir leurs cacquet
A la mode du Perroquet,
Qui souuent dégoise sa lire
Sans entendre ce qu’il veut dire,
Voila ô Paris les hazards
Où tombe ces Maistre des Arts,
Qui ont fait sortir des boccages
Les hommes grossiers & sauuages,
Et qui les ont ciuilizés
C’estant familiarizés,
Dieux petits Dieux par tout vtilles
Qui ont donné le nom aux Villes,

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