Anonyme [1651], OBSERVATIONS SVR VN DISCOVRS VENV DE COLOGNE. , françaisRéférence RIM : M0_2573. Cote locale : B_20_21.
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pratiqueroit encore, mais au contraire sa conduitte
iusques à present aussi franche que genereuse
n’a eu pour objet que la grandeur de l’Estat,
dont toute la sienne est dependante, s’il a traité
auec les ennemis, ce n’a esté que pour leur signer
des capitulations de tant de Villes qu’il a
conquise au Roy ; & si cette année deux de ses
amis ont esté enuoyez de la part de leurs Majestés
pour leur ouurir ou receuoir des propositions
d’vne paix generalle, il n’y à contribué que ses
soins tousiours ardens pour le bien de la France, &
sa parolle pour faire valloir celle du Roy que les
mauuais Ministres ont decredité parmy les estrangers
par leurs fourbes, comme ils ont ruyné parmy
ses subjets, & la creance qu’ils y deuroiẽt auoir
si elle estoit mieux obseruée.

 

L’effet de cette intelligence est dit on que les
Espagnols sont encore dans Stenay, d’où Monsieur
le Prince auoit promis les faire sortir, il est
constant & la raison naturelle nous l’enseigne que
personne n’est tenu à l’impossible, Monsieur le
Prince a promis de tirer les Espagnols d’vne Ville
b/> où il ne les auoit pas fait entrer, mais son malheur
& sa prison, & où il y seroit plus aduantageux
qu’ils ne fussent pas pour estre entierement
le Maistre des hostes si puissans, obligeans par leur
sejour ceux qui gardent la Citadelle à des soings
plus assidus, & vne vigilance plus exacte, mais
son Altesse attendoit qu’on luy en donneroit les



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