Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.
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ou tombent en fin toutes les ames laches.

 

III. N’auons nous pas occasion de croire ;
que l’aueuglement du Cardinal Mazarin est extreme :
quand il ne void pas ; qu’il ne sçauroit
estouffer la guerre ciuile, qui est en Guyenne,
en la mettant dans toutes les Prouinces du Royaume ?
Que d’irriter contre soy, l’Oncle du Roy,
n’est pas l’expediant, pour se venger facilemẽt des
cousins du Roy ? Que de se faire condãner par les
9. Parlemens de France : c’est à dire par enuiron
mille iuges : n’est pas le moyẽ pour accabler celuy
de Bourdeaux. Disons plutost ; que l’imprudence
du Cardinal Mazarin a retiré du peril ceux
qu’il y auoit iettez : lors qu’il leur a donné la meilleure
partie des forces, & des finances de la Frãce
Que s’ils auoient mauuaise intention (ce qui
n’est pas.) Ils seroient obligez de remercier le
Cardinal du secours qu’il leur a procuré de plusieurs
millions d’hommes : lors qu’il en a amené
quatre mille, pour empescher l’adiustement,
que Monseigneur le Duc d’Orleans alloit faire :
estant certain qu’aprez les promesses du Cardinal,
qui a fait valoir sa venuë comme vne machine
qui alloit renuerser deux Princes du sang
Royal, qui deffendoient leur liberté, & leurs
vies, la Reyne n’a point voulu, que Monseigneur
le Duc d’Orleans s’entremit pour l’accommodement :
ainsi sauf correction, ce que le
Cardinal Mazarin dit dans ses belles Lettres : que



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