couvent de leurs yeux les effets de leurs brigandages ;
mais pensent à se conserver la voye ouverte
pour en continuer le commerce à beaucoup d’Italiens
introduits parmy nous, qui tous contribuent
leur artifice pour maintenrr leur Protecteur :
Et en dernier lieu, à des Plumes mercenaires comme
celle de l’Evesque de Dol, qui pour flater ce
Ministre, entreprend sur vostre répuration, méprise
vostre authorité, vos Forces & celles de la Ville
de Paris tellement considerable ; neantmoins que
si vous, Messieurs, de trouvez bon & le voulez
permettre, nous ferons avorter les desseins du
Mazarin & de ses adhérans, & rendrons la ville
autant libre que jamais, en voicy le destail, voulãt
bien qu’ils en soyent informez, ne pouvant empescher
l’executiõ de nostre propositiõ quelque habile
que puisse estre leur seminy. Il n’y a personne qui
doute & eux mesme le sçavent que vous avez du
moins dix mil hommes de pied & cinq mil hõmes
de cheval soudoyés, ausquels nous sommes asseurez
qu’il se ioindra du moins ving mil volontaires,
gens adroits & belliqueux, les Bouchers, Mariniers
& autres personnes travaillans sur les ports ; les
Platriers & Tailleurs de pierres bien déliberez, &
qui ne sçavent que c’est de reculer, feront vn
Corps de quatre mil hommes & plus : ces troupes
conduites par Messieurs les Generaux qui ne
cedent en experience & valeur à ceux du Mazarin,

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