des Iuges par les ennemis du Suppliant pour luy oster
la continuation de ses preuues.

Il y a desia six tesmoins au procez qui ont veu le
caualier tourner autour du carrosse, ont entendu les
paroles énoncées en la plainte, ont veu tirer le coup,
& recognoistront celuy qui l’a tiré s’il leur est representé,
le pourpoint du Suppliant, son manteau & son
carrosse se trouuent percez, il est blessé, les bales ont
esté ramassees par gens d’honneur, qui les ont encores
en leur possession, & qui sont prests de deposer, quelques
tesmoins ont recognu le cheual, & il y a des circonstances
particulieres, dont le Suppliant ose quasi
asseurer à la Cour des lumieres assez precises, lors
qu’elle luy aura ouuert la bouche, par la permission
d’informer & de publier monition, qu’il attend de sa
justice.

Il a donné plusieurs Requestes sur ce sujet, on les
a refusées, elles ont esté entre les mains de Monsieur le
Procureur general cinq ou six iours, Messieurs les
Commissaires ont desnié leurs ordonnances pour assigner
les tesmoins, & sous le nom du Suppliant, &
sous celuy de Monsieur le Procureur general.

Posterieurement à toutes ces poursuittes, & pour en
eluder l’effet, l’on a compris le Suppliant dans vne
accusation, à laquelle il ne peut auoir de part, puis
que lors de l’émotion arriuée en cette ville, qui en est
le fondement, il estoit au lict malade. L’on s’est peut-estre