Anonyme [[s. d.]], MOYENS DES REQVESTES presentées à la Cour. PAR MAISTRE GVY IOLY, Conseiller du Roy au Chastelet de Paris, pour raison de l’assassinat commis en sa personne, le vnziesme Decembre 1649. , français, latinRéférence RIM : M0_2515. Cote locale : C_6_32.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 4 --

ex vulnere recreatum competit, accusare apud
populum instituit, quod parciùs corpore telum recepisset.

 

N’est-ce pas de cette mesme raison, que l’on veut
auiourd’huy destruire les preuues que le Suppliant a
fait à la Cour de son assassinat, & luy oster le moyen
d’en descouurir les autheurs.

L’on dit que sa blessure est trop legere, & qu’elle n’a
point de rapport auec l’ouuerture, & les trous estans
en son pourpoint. Peut estre que le Suppliant n’est
pas si mal aduisé, s’il y auoit eu de l’affectation de sa
part, qu’il n’eust pris peine, & n’eust effectiuement
donné plus de proportion à sa blessure, & aux ouuertures
de son pourpoint, en sorte qu’il y a lieu de croire
que le hazard du coup vient d’vne main plus puissante
que celle des hommes, & prompte à destourner les
pernicieux desseins des meschans, contre ceux qu’il a
pris en sa garde ; mais le rapport des Chirurgiens doit
leuer cette difficulté, puis que le Suppliant s’estant leué
& haussé le bras pour euiter le coup, il se trouue necessairement
en cette posture, le bras estant tourné,
que les blessures & l’ouuerture du pourpoint se rapportent
entierement.

Messieurs les Commissaires sçauent ce que les
Chirurgiens de la Cour en dirent en leur presence,
lors de la leuee de l’appareil, qui veritablement venoit
d’estre leué pour la premiere fois, par l’ordre des



page précédent(e)

page suivant(e)