Anonyme [1649], LETTRE ENVOYEE A SA SAINTETE, TOVCHANT LE RESTABLISSEMENT DE LA PAIX GENERALE DE FRANCE. , françaisRéférence RIM : M0_2231. Cote locale : A_5_47.
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d’autres pays, qui commencent par le trouble des
guerres qui s’allument dans leurs Royaumes, &
dans leurs Prouinces, à chanceler dans leur Religion.
L’Allemagne vous seruira, s’il vous plaist,
de tableau, dans lequel seront depeintes les guerres
passées, & durant les mesmes temps les schismes
qui se sont formez. L’Angleterre du dernier siecle,
aujourd’huy l’Espagne contre la France : mais ce
n’est pas encore assez, faut qu’outre les autres guerres
nostre Auguste Parlement de la capitale du
Royaume, soit aujourd’huy forcé de prendre les
armes contre vn seditieux, & vn perturbateur du
repos public, pour rauoir nostre Roy, qui nous a
esté enleué par ses complots & ses stratagemes. Vn
Roy, qui ne nous promet pas moins par ses tendres
années, que fait vn lys bien arrousé & cultiué.
C’est donc nostre Roy que nous taschons d’auoir,
Sainct Pere, c’est cette Rose engagée entre les
espines, apres laquelle nous cherchons, qui est arrestée
par ses flateurs : de plus, ce sont nos Princes,
ce sont ses lauriers verdoyans qui composent la
Cour & la Couronne de nostre Roy. Ce n’est pas
encore assez, c’est la Paix aujourd’huy que nous
demandons auec luy ; c’est nostre Pere qui a laissé
ses enfans, c’est nostre Tuteur qui a laissé ses orphelins :
en vn mot, c’est nostre Roy qui a laissé
ses subjets : estant nostre Pere, nous ne le voulons
pas quitter, estant nostre Tuteur, nous voulons


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