Anonyme [1652], LETTRE D’VN GENTIL-HOMME DESINTERESSÉ, A MESSIEVRS LES DEPVTEZ DES ESTATS Sur les mouuemens presens, & des moyens qu’ils doiuent tenir pour les pacifier. , françaisRéférence RIM : M0_1873. Cote locale : B_20_17.
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qu’il y ait personne si peu versée
dans l’Histoire, qui ne tombe d’accord,
qu’en pareilles rencontres, & lors qu’il
s’agit de grandes diuisions en la famille
Royalle, que ce ne soit aux Etats à en
decider ; cela se peut iustifier par quantité
d’exemples, dont ie laisse la recherche
plus curieuse aux sçauans, ne voulant
icy produire que ceux des derniers
tems, qui comme plus familiers & plus
connus, sont aussi plus conuaincans.

 

Durant le Regne de Louys XI. où
les desordres furent grands entre le
Roy, le Duc de Berry son Frere & les
autres Princes, qui fut Iuge de ces differens ?
Tout le monde ne sçait-il pas
que ce furent les Estats.

Sous Charles VIII. son Fils, la Regente
Madame de Beauieu, ayant voulu
faire arréter le Duc d’Orleans, qui fut
depuis Roy sous le nom de Louys XII.
qui arréta ce grand embrazement, qui
s’estoit formé pour le Gouuernement
Il est constant que les Estats y donnerent



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