Anonyme [1649], FACTVM CONTENANT LES IVSTES Deffenses des Rentiers de l’Hostel de Ville de Paris: Et les moyens veritables de la seureté de leurs Rentes, & de leur conseruation. , françaisRéférence RIM : M0_1360. Cote locale : A_4_2.
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Pour les Aydes celuy de 1637. est du 17. Septembre de la
mesme année, celuy de 1638. est du 19. May, & l’estat general
des trois années du 28. Septembre 1639.

Pour les Gabelles les demandeurs demeurent d’accord
qu’ils n’ont pas les estats de chaque année, mais ils ont
Arrests du Conseil du 29. Iuin, & 23. Octobre 1641. par lesquels
le Roy fait mention desdits estats particuliers. Tellement
que c’est tout ainsi que si on les rapportoit auiourd’huy.

En l’année 1642. les Preuost des Marchands & les Escheuins
souffrirent encore qu’en retranchast dans les estats vn
demy quartier des rentes, de sorte que les Gabelles & les
Aydes furent reduites pour lors à deux quartiers & demy.

Ce retranchement est encore deuenu plus grand par la
negligence de ceux qui ont succedé, & le pillage des
rentes s’est fait iusques à vn tel exceds, que sur les Aydes &
les Gabelles seulement, tant pour les gages des Receueurs,
que pour les rentes, il se trouue, la supputation faite depuis
1637. iusques en 1648. sans y comprendre l’année presente
de 1649. prés de quarante cinq millions de liures qui
ont esté retranchés.

Les autres natures de rente ont encore esté plus mal traitées.
Le Clergé, les cinq grosses fermes, & principalement
les Tailles, dans lesquelles il s’est fait vn si grand brigandage,
que si l’on vouloit se donner la peine d’en faire la recherche,
les rentiers seroient bien-tost en estat de fermer
la bouche à des personnes, qui par leur violence & leur
credit ont opprime la liberté publique, & qui veulent encore
continuer cette oppression.

Mais il faudroit vn volume particulier pour expliquer
ce qui s’est passé en plusieurs rencontres sur ce suject. Tout
le monde sçait combien de fois les Rentiers assemblez à
l’Hostel de Ville ont representé leurs miseres, combien de
fois ils ont donné les aduis necessaires, pour s’opposer aux
volleries de ceux qui s’emparoient de leurs biens auec tant
d’insolence & d’impunité. Ils se sont offerts de prendre les
principaux soins, & les plus penibles : ils ont prié le Preuost
des Marchands & Escheuins de faire seulement quelques



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