Anonyme [1649], LETTRE DV VRAY SOLDAT FRANÇOIS AV CAVALIER GEORGES : EN SVITTE DE LA LETTRE A MR LE CARDINAL, BVRLESQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_2207. Cote locale : C_4_41.
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Encor qu’on dit qu’il ait esté
A Rüel, comme Deputé ;
Ce n’est pas vne consequence
Qu’il soit en plus grande asseurance :
Au contraire, ce coup hardy
Le doit enuoyer au Landy.
Nous pouuons respirer à l’aise,
Et, quoy que cela luy déplaise,
Il nous est permis de railler,
Et mesme en pieces le tailler :
>I’entens auec la plume & l’ancre,
Non pas comme le Marquis d’Ancre,
Qui, pour ne s’estre retiré,
Fut par le Peuple déchiré.
Mon humeur n’est pas si crüelle ;
Qu’il soit fâcheux, qu’il soit Rebelle,
Qu’il ait volé tout, & tout pris,
Argent, Charge (& non pas Paris)
De cela point ne me tourmente,
Ie n’ay point l’ame assez sanglante
Pour le vouloir pousser à bout,
Ie ris, ie raille, & puis c’est tout :
Et, si i’auois quelqu’autre enuie,
I’attens tout de la Prophetie.
Selon que les choses iront,
Que les Rouges Rouges feront,
Selon la franchise ou le piége,
Que de S. Germain iusqu’au Liege,

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