Anonyme [1652], LES VOYES DE LA PAIX. , français, latinRéférence RIM : M0_4052. Cote locale : B_16_48.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 9 --

variis tentationibus commonet, quia multis plagit cruditur
Israël. Les souffrances sont les aiguillons de la vertu,
nous auons la guerre à nos portes, que ce soit vn
sujet pour animer & non pas pour abbattre nos courages,
& prenons garde que les soupçons qu’on nous
donne, sont de petits nuages qu’on nous met deuant
les yeux pour nous empescher de voir la lumiere, &
reconnoistre les artifices de nos ennemis, qui mettent
vne intelligence particuliere & secrette entre le Prince
& le Mazarin, à nostre preiudice, auancée iusques
à tel poinct, qu’il soit prest de se declarer pour la
Cour, si Monsieur d’Orleans ne veut entendre au retour
de ce Tyran. Et cependant ils nous disent en
mesme temps, qu’il est impossible que Monsieur le
Prince y trouue sa seureté tandis que ce Monstre y
regnera, simia semper simia : qu’au lieu d’attendre cette
seconde tentatiue, & de nourrir leur intelligence, il
attaque les troupes de Sainct Cloud, sur la defaite
desquelles ce Ministre insolent, que l’on figure y deuoir
estre aidé par Monsieur le Prince (puis qu’il en
medite le deperissement) fonde toutes ses esperances,
& presume de vaincre toutes les resistances de
Monsieur d’Orleans : en quoy l’on void vne contradiction
manifeste.

 

[1 mot ill.],
ad [1 mot ill.]

Il est vray que si Monsieur le Prince auoit donné
son concours à la destruction de ses troupes, comme
hardiment & calomnieusement on l’auance, quoy
qu’apres on soit forcé de chanter la palinodie, & qu’il
ne se fust pas mis à leur teste pour les sauuer, & Paris



page précédent(e)

page suivant(e)