Anonyme [1652], LES VOYES DE LA PAIX. , français, latinRéférence RIM : M0_4052. Cote locale : B_16_48.
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augmentation de sa tyrannie, Inuenit etiam æmulos
infœlix nequitia quid si floreat vigeatque.

 

Pour appuyer ces raisons d’interest, l’Autheur des
Secondes Intrigues en fait vne Histoire, la verité de
laquelle il rend bien suspecte, vsant dés l’entrée de
l’vn des principaux argumens de l’Autheur des Interests
pleinement refuté : Disant qu’il ne falloit plus
douter apres la retraite de Monsieur de Lorraine
que Monsieur le Prince n’eust laissé deperir l’armée,
sous l’esperance des aduantages promis par le Traité.
Car s’il estoit acheué, pour quoy laisser deperir l’armée
qui au contraire donnoit plus de credit à Monsieur
le Prince, & d’authorité pour obliger le Mazarin
à l’execution d’iceluy, si tant est que son infidelité
ordinaire luy eust voulu manquer : S’il ne l’estoit
pas, ce deperissement estoit-il auantageux à Monsieur
le Prince, qu’il eust creu d’oresnauant impuissant,
ses paroles estans aussi variables que sa mauuaise
foy est constante, & ne les gardant qu’autant
que la force ou l’vtilité l’y conuient ? Cela se iustifie
par la suitte de ce discours des Intrigues, qui se destruit
de la mesme façon que celuy des Interests par
les contradictions qui s’y rencontrent, faisans que
Monsieur le Prince s’engage auec la Cour faute de
faire consentir Son A. R. au retour & restablissement
du Mazarin, si vne deuxiéme tentatiue ne luy reüssit,
à laquelle il prefera de combattre les troupes postées
à Sainct Cloud, dont par le nombre des siennes,
infiniment plus grand, il croyoit la defaite infaillible,



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