Anonyme [1652], LES RESVERIES D’ESTAT. , françaisRéférence RIM : M0_3543. Cote locale : B_14_49.
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jeune ; dis moy où sont tes dents aueugle que tu
és, tu les vois tomber tous les iours, mais heureuse
que tu és on ne te les arrache pas, il ny en
a qu’vne qui te demeurera à iamais ; ie te prie
prend garde de mordre personne, pour ta langue
il t’est permis, ne le faits pourtant pas,
quand il s’agira d’aualler vn bon morceau, que
te soucie tu, la terre est ton fonds, & la pierre
de la terre quoy qu’elle soit dure, ne laissera
pas de se laisser tailler à force de coups, & te
doit suffire que personne n’a encore monté sur
tes toits pour en dérober la dorure, & que tu
n’as rien que le Soleil ne puisse découurir, quoy
que fasse la Lune pour rabattre l’esclat que tes
lumieres font voir au monde. Resue.

 



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