Anonyme [1652], LES RESSENTIMENTS DE PARIS, SVR LA DVRÉE DE LA GVERRE, ET DES MALHEVRS DV TEMPS PRESENT. , françaisRéférence RIM : M0_3518. Cote locale : B_14_30.
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N’oyez vous point la voix de tant de malheureuse
Que consomment la faim, ou le fer, ou les feux.
Dans toutes les plaines voisines ?
Les laissez-vous en proye à des loups inhumains,
Où n’auez vous point d’yeux pour voir tãt de ruines,
Où pour finir leurs maux, n’aurez point de mains.

 

 


Quoy ces feux qui de toutes parts
Font voir nos Campagnes fumantes ?
Ces Tygres en tous lieus esparts,
Qui laissent leurs routes sanglantes,
Tant d’effroy, tant d’horreur, tant de corps trõçõnés,
De Palais mis à sac, de Temples prophanés,
Et tant de biens reduits en poudre,
Tout cela, disie, enfin n’a-t’il rien dont l’objet
Vous oblige à lancer vn dernier coup de foudre,
Pour punir de ces maux, l’execrable suiet.

 

 


Ha Princes ! il est temps d’agir
Pour arrester cette insolence,
Le port où vous voulez surgir
N’est ouuert qu’à la violence,
Il y va de la vie & du salut de tous,

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