MESSIEVRS,

Ie croy que vous connoissés à cette heure
que l’empressement que mes Ennemis ont
eu de vous obliger à verifier vne Declaration
contre moy, n’a esté qu’vn moyen
qu’ils ont creu fort propre à me décrier dans
la France & à faire paroistre que la cause de
ma retraitte & de ce que i’ay fait depuis n’estoit
pas iuste, & par là faciliter le retour du
Cardinal Mazarin. Ie ne doute point que
vous ne connoissiez maintenant les veritables
suiets qui m’ont obligé à prendre les
armes & ie croy que vous ne ferez pas moins
paroistre presentement le zele que vostre
compagnie a pour le bien de l’Estat, qu’elle
a fait par le passé, en vous seruant de toutes
sortes de moyens pour chasser cet Ennemy