Anonyme [1649], LES ENTRETIENS De Bonneau, De Catelan & de la Railliere. Touchant leur retour à Paris. , françaisRéférence RIM : M0_1248. Cote locale : A_3_43.
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traicté de la paix que pour la taille, & encore
ne dit-on que pour deux ans.

 

CATELAN.

Laisses faire Monsieur le Chancelier la dessus
il y a trop d’interest, non pas seulement
pour le party des Bouës dont il tire le profit,
mais encore pour tous les autres partis, si iamais
le prest pour les tailles est remis on en remettra
bien d’autre sur pied.

BONNEAV.

Mais si le Roy va a Compiegne & de la a
Lyon comme l’on tient, mon party sera tousiours
bon, veu qu’il ne s’estendra que sur la
Campagne, & vous oserez vous bien aller dans
Paris leuer quelque chose.

LA RAILLIERE.

Helas les pauures gens, ils seront maintenant
aussi souples que des gands apres auoir
esté mattés comme on les a mattés.

BONNEAV.

Ie ne m’y fierois pas encore beaucoup si ie
ne m’y voyois appuyé de Monsieur le Prince.

LA RAILLIERE.

En quelque lieu qu’il soit ils le craindront
tousiours apres les auoir fait manquer de pain.

CATELAN.

Ie n’espere pourtant pas de voir iamais les
Partisans si bien regner que les Cardinaux de
Richelieu, & Mazarin les ont fait regner.



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