Anonyme [[s. d.]], LES ENTRETIENS AMOVREVX D’vn ieusne meusnier de Vaugirard, auec la Veufue d’vn Patissier du mesme Village. , françaisRéférence RIM : M0_1246. Cote locale : C_7_73.
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LES ENTRETIENS AMOVREVX
D’vn ieune Meusnier de Vaugirard, auec la Veufue d’vn
Patissier du mesme Village.

Le Meusnier.

IE vous souhaitte le bon-iour ma Comere la Patissiere

La Patissiere

Bon-iour mon Compere le Meusnier.

Le Meusnier.

Ie ne voudrois pas pour grande chose n’auoir eu l’honneur
de vous rencontrer auiourd’huy.

La Patissiere.

C’est bien moy qui le reçois,

Le Meusnier.

Vous vous estes touiours bien porté, ma Comere, depuis
que ie n’ay eu l’honneur de vous voir.

La Patissiere.

Fort bien Dieu mercy à vous.

Le Meusnier.

I’en suis resioui, loué soit Dieu, mais dites moy de grace,
ma Comere, la mort de deffunct vostre Mary le compere ne
vous semble elle point fascheuse,

La Patissiere.

Cela ne se doit point demander, il faudroit estre pire que
Turc pour n’en point auoir de ressentiment, veu que c’estoit
vn si bon homme.

Le Meusnier.

Vous auez bien raison, ma Comere, c’estoit vn fort honneste
homme, bien paisible, bien craignant Dieu, qui estoit prest
à faire plaisir à tout le monde, c’est vn homme bien regretté,
il estoit bien aymé d’vn chacun ; ô bien tout ce que ie vous
puis dire, c’est deprier Dieu qu’il veille auoir sa pauure ame.

La Patissiere.

Ie le souhaitte ainsi.



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