leur vertu : ce qui ne faut trouuer estrange
d’vne telle furie pestilentieuse, enuieuse, médisante,
iniurieuse, malicieuse, subtile : mais insupportable :
c’est ce qui a donné lieu à cette Apologie,
ou defense de la candeur, integrité, sincerité
& fidelité de Monseigneur l’Eminentissime
Cardinal de Retz, Grand Prince de l’Eglise
Romaine, & illustre Lumiere de l’Eglise Gallicane,
lequel en toutes ses actions & en sa conduite
n’a eu ambition plus grande que de s’employer
courageusement à faire cesser les troubles, empescher
les seditions populaires, & à faire establir
vne bonne Paix, & quoy qu’il se soit resolu
pour la mesme fin de s’insinuër prés leurs Maiestez,
ç’a esté pour plus commodement trauailler
à ce grand bien : ce n’a point esté pour briguer
vn chapeau de Cardinal par l’entremise de leurs
Majestez, cõme la médisance a voulu faire croire
au peuple, mais plutost pour leur faire connoistre
la misere extreme de l’Estat & de leurs
peuples (qui ne se peut assez representer, & qui
les consomme à petit feu) les exciter à compassion,
& se resoudre à les soulager par vne bonne
Paix. Cela n’a point empesché qu’on n’ait voulu
faire passer son Eminence au public pour vn Partisan
du Cardinal Mazarin, & qu’il le courtisoit
pour estre Ministre d’Estat & monter aux grãdes

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