Anonyme [1649], ENTRETIEN DE MONSIEVR LE DVC DE VANDOSME AVEC MESSIEVRS LES DVCS de Mercœur & de Beaufort ses Enfants. , françaisRéférence RIM : M0_1238. Cote locale : A_2_61.
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fascher, & qu’elle nous à retirez de l’exil & de la prison
par des voyes toutes extraordinaires, ne m’aduoüerez
vous pas que ce seroit vne grande faute que
de reietter ses faueurs, & que nous serions aussi mal
aduisez qu’vn Amant qui feroit le cruel enuers vne
maistresse obligeante. Qu’en dites vous Monsieur
de Mercœur.

 

Monsieur de Mercœur.

Certainement, Monsieur, ie ne pense pas qu’il falla
laisser échaper les occasions aduantageuses pour l’agrandissement
de nostre maison.

Monsieur de Vandosme.

Que vous en semble Monsieur de Beau fort.

Monsieur de Beau fort.

Monsieur il y a des occasions que l’on doit non seule
ment embrasser lors qu’elles se presentent, mais encores
que l’on doit rechercher auec chaleur, & auec empressement :
mais il y en a d’autres à quoy nous ne
deuons point songer, principalement s’il y a tant foit
peu de ceste lasche & basse complaisance que vous
n’approuuez pas dans vn Prince.

Monsieur de Vandosme.

Vous parlez en Prince bien nay, mais de grace



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