Anonyme [1649 [?]], LE VERITABLE GILLE LE NIAIS. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_3935. Cote locale : C_4_26.
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Ie veux leur faire vne voliere,
Mais reuenons à nos moutons,
Commençons par vn & contons,
Ma toupie & ma chemisette,
Les bas de ma tante Perrette,
Ma ceinture & mon vieux chapiau,
Ma houpelande d’vn brun biau,
Mon bonnet, mes sabots, mes guettres,
I’enuoierois tout par les fenestres,
Pourueu que nostre Roy Louys,
Reuint dés demain à Paris,
Peste, que Gille seroit aise,
Son cœur seroit pus chaud que braise,
Comme il crieroit viue le Roy,
Et combien de gens auec moy,
Se mettroient à luy crier viue,
D’vne voix bien recreatiue,
S’il arriuoit ce que ie dis,
Ie viurois mieux que ie ne vis,
Ie ferois bien souppe pus grace,
Si Dieu me faisoit ceste grace,
De r’amener nostre bon Roy,
Y me semble que ie le voy,
Qu’il me fait chanter, tire à lire,
Hé que cela me fait bien rire,
Et si poutant i’en dis du flus,
S’il ne vient ie ne riray plus,
Car enfin puisqu’il faut le dire,

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