Anonyme [1652], EXAMEN DES DIVERS SENTIMENS SVR L’ARREST DV Parlement du 20. Iuillet. Et du Discours seditieux sur la Lieutenance. Ou responce à la piece de Pontoise. , françaisRéférence RIM : M0_1318. Cote locale : B_15_15.
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de Catherine, & de Marie de Medicis, sont encore
continuées & comme le salut de l’estat est
la Loy Souueraine aussi doit on se seruir du remede
qui peust guerir ses maux. Au dire de
cet Escriuam. Le Prince de Cond n’est Capitain :
que de quelques Soldats, toutes les Armees sont Espagnoles
& nos Senateurs des Roys insensez qui
par vn horrible attentat n’ont rien laissé du Prince
que son image pour l’employer dans l’abus & dans
le malefice, afin d’auoir lieu de choisir vne vsurpateur
ils declarent presonnier le Maistre legitime.
Neantmoins ce Capitaine a triomphé de l’Alemagne,
& auec ses Soldats a vaincu toute l’Armée
Mazarine, les Armées qui sont à sa solde
sont des Alemands, & les Espagnols n’ont paru
que pour nous demander la Paix. Le Parlemẽt
a offert la Lieutenance de l’Estat au Duc d’Orleans
son A. R. la accepté, & ne la veut exercer
que tandis que le C. M. sera dans le Royaume,
qui doute que la presence de ce Ministre ne
soit la cause de nos desordres & que son esloignement
ne soit necessaire pour la Paix & pour
restablir l’authorité du Roy. Iugez par la si le
dessein du Parlement & du Duc d’Orleans, est
d’vsurper l’authorité Royale, si l’vsurpation du
Mazarin n’est pas imaginaire comme personne
n’en peust douter, la Lieutenance du Duc d’Orleans


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