Anonyme [1652], APOLOGIE POVR MONSIEVR DE BROVSSEL CONSEILLER DV ROY, EN SON PARLEMENT, SOVS-DOYEN de la Grand’Chambre, & Preuost des Marchands de Paris. CONTRE LES IMPOSTEVRS qui le qualifient du Nom de FACTIEVX, dans les Edicts, Declarations, & Arrests du Conseil. , françaisRéférence RIM : M0_128. Cote locale : B_19_19.
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alles iustifies & asses puissans s’ils pouuoient altere.
sa vertu pour en couurir leur Tirannie. Si c’est
vn crime que destre aimé & de Dieu & des hommes,
il est vray que Monsieur de Broussel est
le criminel le plus illustre & le plus vniuersel que
nous puissions connestre, & si les peines ne sont plus
faites que pour les gens de bien, il faut certainement
qu’il perisse, & qu’il souffre le martyre pour se faire
declarer innocent. Pour sauuer Paris on l’a fait Preuost
des Marchands, & pour conseruer l’Estat on l’a forcé
d’accepter cette charge ; tout le Peuple l’a voulu d’vn
commun consentement, les Princes du Sang l’ont enleué
dans leurs carrosses pour l’en mettre en possession,
& le Parlement qui est le seul qui au horise legitimement,
& qui donne vigueur aux volontez de nos
Roys à confirmé son eslection. Et ce qui fait voir
que cét establissement n’est point vn effect ny de
l’inconstance, ny de la faueur des hommes, c’est que
ce rate Magistrat n’a pas plustost remply la place des
traistres qui en abusoient, qu’on a veu le calme dans
Paris, le Roy desiré, son authorité reconnue, le peuple
appaisé, le commerce r’estably, la police exercée,
le pain dans les Marchez, la viande dans les boucheries,
& les ports chargez de toutes les choses necessaires
à l’entretien d’vne Ville qui est la Baze & le soustien
de la Royauté. S’il est coulpable d’auoir accepté
cette charge, & de l’exercer, il en faut acculer Son
Altesse Royale Oncle de sa Majesté, tous les Princes,
le Parlement en corps, & vn million de bons François


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