Anonyme [1649], APOLOGIE DE MONSEIGNEVR L’EMINENTISSIME CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_107. Cote locale : A_2_26.
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suggeré le premier peché, la beauté de la justice
originelle ne pouuant estre considerée
qu’auec douleur de celuy qui s’estoit perdu
dans ses auantages par la consideration dereglée
des nostres ; Si bien que ce n’est pas vn
sujet d’admiration à nos jours de voir vn grand
Cardinal, vn vigilant Ministre d’Estat calomnié
& blasmé auec autant de brutalité que
d’injustice ; Ce n’est pas là non plus vne petite
preuue de sa valeur & de son integrité, puis
que n’ayant point d’esgal dans ses rares qualitez,
& à l’ardeur & vtilité de ses seruices à la
Couronne, il faut qu’il soit l’objet de la manie
des ames raualées : Mais à cela nos Princes
témoignent hautement la grandeur de leurs
courages, de porter auec tant de probité les
interests de cét incomparable Genie, qui
forcera les destins à se rendre tributaires de sa
force, & de la fermeté de ses passions pour nostre
Monarque. La Reine Blanche Mere de
Sainct Louys, vit pendant sa Regence les mesmes
émotions pour semblable sujet. Et Dieu
qui protege les legitimes dominations, dissipa
tous ses nuages, comme contraires à ses
Decrets : Les Rois ne sont pas esclaues du caprice
de leurs sujets : Les Cours Souueraines
de Parlement ont la faculté d’interposer leurs


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