Anonyme [1650], ADVIS SVR LE GOVVERNEMENT DE L’ESTAT. , françaisRéférence RIM : M2_36. Cote locale : D_1_20.
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Duc d’Orleans, auec lesdits sieurs Presidents &
Conseillers ; & ayant pris place, toutes lesdites
Chambres assemblées, Monsieur le premier President
a fait recit de la deliberation de Lundy dernier
touchant ledit Deputé du Parlement de Bourdeaux,
& que le Motif qu’auoit eu la Cour de prier
ledit sieur Duc d’Orleans de venir prendre sa seance
en icelle, estoit qu’en sa presence la Cour peust
faire vne deliberation digne de la grandeur de la
Compagnie, & de l’estat present des affaires publiques,
& auant qu’entrer en deliberation si le Deputé
du Parlement de Bourdeaux auroit Audience
ou non, Monsieur le Duc d’Orleans a dit à la Compagnie,
qu’il la vouloit informer comme le Roy
auoit mandé depuis quinze jours en çà Monsieur
le Duc d’Espernon pour se rendre prés de leurs Majestez,
que le mesme ordre luy auoit esté reïteré
depuis huit jours seulement, pour se rendre en la
Cour en l’vne des villes sur la riuiere de Loire, sur
le chemin du Roy allant en Guyenne, où le Roy alloit
auec vn esprit de douceur, & pour y pacifier
toutes choses ; qu’il n’estoit point mal satisfaict de
la conduite du Parlement de Bourdeaux ; & que s’il
auoit fait quelque chose où l’on peust trouuer à redire,
ledit Seigneur Roy sçauoit bien que sçauoit
esté par contrainte, qu’il pardonneroit à tous ceux
de ses sujets qui se rangeroient à leur deuoir, & qu’il
n’vseroit d’aucune rigueur contr’eux ; mais bien


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