Anonyme [1652], ADVIS PROMPT ET SALVTAIRE, DONNÉ PAR LES BONS BOVRGEOIS DE PARIS a Messieurs les Princes, POVR SE RENDRE MAISTRE DES PASSAGES & Villes dés enuirons de Paris, ou il y a Garnisons Mazarines: Pour la conseruãtion de M. le Duc de Beaufort dans le Gouuerment de la Ville: Pour la continuation de M. de Broussel en la Charge de Preuost des Marchands, dont l’Election doit appartenir cy-apres aux Bourgeois: Pour l’Esloignement du Coadiuteur hors de Paris. Et pour perfection des cinquante mil Escus, promis par Arrest de la Cour à celuy qui presentera le Cardinal Mazarin vif ou mort. , françaisRéférence RIM : M0_532. Cote locale : B_17_12.
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acheuer la somme des cinquante mil escus pour
le prix de la teste du Mazarin. Il est honteux au
Parlement d’auoir donné vn Arrest, y a huict
mois, & qu’il n’ait pas trauaillé a par faire cette
somme : c’est le seul moyen de voir la fin de nos
maux & de la guerre ciuile. Nous disons mesme,
quand la Paix seroit faicte, il faut que le Mazarin
perisse par le fer, puis que par le fer il a faict perir
plus d’vn million d’ames. Quelque esloigné de
la France qu’il pút estre, il est certain que Reyne
entretiendra tousiours des commerces auec luy,
& que tant est si long-temps, qu’elle disposera de
l’esprit du Roy, elle gouuernera le Royaume par
ses Conseils, & luy enuoiera tous nos deniers.

 

Il n’y a que sa mort qui puisse nous guarantir
de cette extremité, ou la retraicte de la Reyne
dans son Appanage, auec deffense de ne se point
mesler des affaires d’Estat, ny d’auoir commerce
auec les estrangers ; ou bien le Roy dans vn aage
parfaict, pour connoistre les maladies de son
Estat, le mespris de ses Parlements, la misere de
ses Officiers, l’oppression de ses Peuples, les
tyrannies du Mazarin, les vengeances de sa
Mere, la bonté de vostre Altesse Royale, les
Victoires de Monsieur le Prince, & le Sang de tous
ses sujets, iniustemẽt repandu par la violence des



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