A. D. [1652], LES MOTIFS QVI ONT EMPESCHÉ LA PAIX jusques à present ; ET LES SEVLS REMEDES QVI la peuuent sans difficulté apporter. Par A. D. Quercynois. , françaisRéférence RIM : M0_2508. Cote locale : B_16_46.
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ses ayeuls ? N’est-ce pas, SIRE, vne effronterie
insuportable à ces pretendus bons seruiteurs
de Vostre Maiesté, ou pour mieux dire à
ces veritables harpies & destructeurs de la
France, d’auoir osé se seruir de son nom pour
escrire vne Lettre à Monsieur le Duc d’Orleans
(qui est la troisiéme Personne de France)
qu’ils auroient deub faire scrupule d’enuoyer
au moindre Officier de la Couronne,
qui auroit tant soit peu merité de l’Estat ?

 

Ils ont eu l’insolence de rafraischir vne
playe qui seigne encore en son cœur, & dans
celuy de tous ceux qui ayment la France, de
voir vn ieune pilier de ses Lys abatu, au lieu
de l’en consoler, ils sont assez temeraires pour
accuser son Altesse Royale du crime qu’ils
ont eux mesmes commis d’auoir causé la
perte de ses places frontieres par le diuertissement
qu’ils ont fait des armes de V. M. au
cœur de son Estat ; pour y establir le regne &
l’vsurpation du Cardinal Mazarin, & leur tyrannie
soubs ses ordres. Ils accusent sa mesme
Altesse Royalle d’auoir fauorise la prise
des armes de Monsieur le Prince, qu’ils disent
auoir precedé le retour dudit Cardinal
Mazarin en France, mais ils taisent auec peu
de bonne foy qu’il y auoit des preuues claires
& conuaincantes du project fait de ce retour,



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