A. D. [1652], LES MOTIFS QVI ONT EMPESCHÉ LA PAIX jusques à present ; ET LES SEVLS REMEDES QVI la peuuent sans difficulté apporter. Par A. D. Quercynois. , françaisRéférence RIM : M0_2508. Cote locale : B_16_46.
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n’eut presentement aucuns bons seruiteurs,
que les eleus de ce Cardinal, qui est aujourd’huy
l’horreur & l’execration de tous
vos Suiets, que tous vos Parlemens ont condamné
comme ennemy de l’Estat, & perturbateur
du repos public, & contre lequel vos
Declarations ont solemnellement confirmé
leurs Arrests ; si est-ce qu’elle seroit obligée en
conscience de les esloigner d’Elle, & du Ministeriat,
pour calmer tous les troubles de son
Estat & donner soulagement à ses Peuples ;
estant sans doute que ces Ministres establis de
la main de celuy qui est l’obiet de la hayne publique,
ne peuuent pas estre en meilleure
odeur que luy à tous les Subiets de Vostre Majesté ;
Et par consequent il est vray de dire,
que si ces Messieurs sont aussi parfaitement
ses veritables seruiteurs, qu’ils veulent estre
creus tels, ils seront les premiers à solliciter leur
retraite, car ils connoissent bien qu’ils ne peuuent
si vtilement seruir Vostre Majesté en
agissant aupres d’Elle ; qu’en s’en esloignant :
& sont assez clairs-voyans pour ne pas ignorer
que leur repos hors du Ministeriat, causera
plustost celuy du public que leur direction,
supposé qu’elle fut la meilleure du monde.

 

Pour respondre à la seconde obiection, qu’il
n’est pas iuste que vostre Conseil soit tout



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