Saint-Julien,? [?] [1649], LE VNZIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_11.
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Qui deuoit bien plustost se taire
Que de mentir si puamment :
Ce Mazarin, traistre, Normand,
Tu t’es seruy de cette fraude,
Pour nous donner l’allarme chaude,
Le fin mathois, le bon rusé
Pretends-tu point t’estre excusé,
Si tu dis que c’estoit son monde ?
Attends donc que ie te responde,
Sçais-tu bien que Monsieur d’Erlac
Ioüoit ce iour au triquetrac
Quand tu le depeignois en voye,
l’auouë auec toy, qu’il enuoye
Cinq ou six galleux de goujats,
Mais tout cela n’est pas grand cas ;
Outre qu’il faut que tu confesses
D’auoir pris ton nez pour tes fesses,
Quand tu nous dis que le Hessien
Panche pour le Sicilien,
Puisque Talmon Prince tres-braue
Et le gendre de la Langraue,
Est en marche auec tous ces gens,
Et nous promet en peu de tems
Vne assistance merueilleuse,
Mais ta monture estant boitteuse
Courrier depesché sans besoing,
Tu ne pus pas aller si loing
Lecteur si ie l’ay pris à tasche
Ne pense pas que ie me fasche,
Ie ne veux rien que t’aduertir
Que ie ne puis ouyr mentir
Ny mesmes lire de Gazettes
Pour estre pleines de sornettes :
Lecteur, pour vne bonne fois
Ne croy que le Courrier François,
Les autres abus, bagatelles ;
Mais pour le mien, bonnes nouuelles.
Vn autre lettre nous apprend,

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