Saint-Julien,? [?] [1649], LE VNZIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_11.
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Qui s’y tiendront d’Auril le seize,
Ou de se trouuer il leur plaise,
Mais helas il ne leur plaist pas,
Ces Messieurs qui plaignent leurs pas,
Ayant veu la lettre patente
Donnée en l’an cinq cens soixante
Pour mesme conuocation,
Auec verification
Au Parlement de cette lettre,
Dirent tous qu’il falloit remettre
Et qu’Estats ne seront tenus
Que sur nouueaux ordres venus,
De nostre Sire & de la Reine,
Signez par leur Cour souueraine,
Cependant que l’on escrira
Le plus humblement qu’on pourra
Pour faire vn refus agreable
Et prier qu’ordre inuiolable
Qu’on obseruoit anciennement,
Ne reçoiue aucun detriment,
Et deffence à toute personne
Fut-il vn Docteur de Sorbonne ;
De se trouuer à ces Estats,
Ny de s’assembler en vn tas
Sous pretexte de tel voyage,
Sur peine d’estre mise en cage.

 

 


Ce iour de Roüen vn Courrier
Qui perdit cent fois l’estrier
En venant, tant il alloit viste
Pour arriuer plustost au giste
Mangea de pain vn gros quignon,
Et rapporta que Matignon
Lieutenant du grand Longueuille,
S’estoit emparé de la Ville
De Valogne, & que Bellefond
Cardinaliste iusqu’au fond,

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