Saint-Julien,? [?] [1649], LE SIXIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_06.
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Ce fut cette mesme iournée
Qu’à sept heures la matinée
Messieurs n’estans point assemblez
Il vint de Chatres force bleds
Conduits par le grand la Boullaye,
Homme qui ne cherche que playo
Et bosse auec ses ennemis,
C’est luy qui par ses soins a mis
Malgré la bile Cardinalle
Trois cent muids de bled dans la halle,
Le conte en ayant esté fait
Mercredy du mois le dix-sept.

 

 


Iour que les Gens du Roy marcherent
Sous les passeports qu’enuoyerent
Leurs Majestez pour le chemin,
Ils s’en alloient à S. Germain
Dire à la Reine en bonne amie
Que par haine ce ne fut mie
Que l’on renuoya son Herault
Et qu’on cria sur luy harault,
Et la prier qu’elle n’en grogne
Quand deuers le bois de Boulogne,
Ils virent arriuer d’amont
Ce vaillant Mareschal Grammont
Qui venoit leur offrir main forte
Et qui leur fit tousiours escorte
Tant qu’arriuez à S. Germain
Ils eurent traittement humain.

 

 


Ce iour vne bande ennemie
Vint sonder quelque Infanterie
Que nous auions dans Charenton
Et si par composition
On pourroit derechef destruire
Le pont que l’on a fait construire
Et rendu derechef tout neuf
Par l’ordre du Prince d’Elbeuf :

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