Saint-Julien,? [?] [1649], LE SIXIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_06.
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Faire vn honneste compliment :
Ce fut ce iour là que le drolle
Nous fit voir sa trogne Espagnole,
Et que recreu de son trauail
Il ne prit qu’vne gousse d’ail,
Car il n’eut point de patience
Qu’il ne fut en pleine audiance
Et que la main sur le rognon
Il ne fit tomber vn oignon
Comme il tiroit de sa pochette
Vne missiue tres-bien faite,
Dattée à Bruxelle du dix,
Et quatre iours apres le six
Du Lieutenant du Roy d’Espagne,
Qui voyant que rien il ne gagne
A faire la guerre aux François
Leur faisoit offre par sa voix
De la paix qu’ils ont souhaittée,
Et par Mazarin rejettée,
Remettant tous ses interests
Dans les mains des donneurs d’Arrests,
Auec ceux du Duc de Lorraine,
Qu’on ne peut separer sans peine :
L’agent finit en disant mal
Contre Monsieur le Cardinal,
Blasmant son mauuais ministere
Et dés qu’il luy plûs de se taire
La Cour voulut qu’il escriuit
Ce qu’il auoit dit, ce qu’il fit :
Cependant que dans la sepmaine,
On deputeroit vers la Reine
Pour l’instruire de tout cela,
Et prier par ce moyen là
De ne pas faire la Normande
Ains comme la Cour luy demande,
Et qu’à Messieurs les gens du Roy
Elle donna Ieudy sa foy
De nous estre vne bonne mere,

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