Saint-Julien,? [?] [1649], LE SECOND COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_02.
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Et tient force gens de sa taille
C’est à dire de la canaille,
Des mouchards qui vont assiegeans
Sa bonne Altesse d’Orleans.

 

 


Nostre armée est de beaucoup creuë,
Et la leuée est continuë :
Si bien qu’on croit qu’en peu de iours
D’hommes marchans sous les tambours
De cette gent qu’on nomme drille,
Nous aurons bien quatorze mille
Sans comprendre les caualiers
Dont nous aurons six milliers.

 

 


Le Samedy deuant Dimanche
Persan qui boitte d’vne hanche
Et chef des Bandits Mazarins
Ayant par tout vollé les grains,
Surprit par sa supercherie
Lagny, riche Ville de Brie.
Car le déloyal arresta
Le Maire qui parlementa
Sur la parole de ce traistre
Qui menaça de rauir l’estre
Au pauure Maire qu’il retint
N’estoit que le Bourgeois atteint
De compassion pour son Maire
Receut comme vn mal necessaire
Pour sauuer ce vieillard grison,
La Mazarine garnison.

 

 


Ce fut lors qu’vn Abbé tres-digne
Issu d’vne famille insigne
Atcheuesque des Corinthiens
Et l’aide des Parisiens.
Homme qui presche des merueilles,
Dont les vertus sont sans pareilles,

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