Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.
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Puisque le Mareschal la Mothe
Et le vaillant Duc de Beaufort
Qui fait tout nostre reconfort,
Sortis auec Cauallerie
Pour purger les chemins de Brie
Des picoreurs de S. Denis,
Virent pres les bois de Bondis
Vne forte Trouppe & tres-grande
De Cauallerie Allemande.
Demander si nos Generaux
Furent aussi tost à son dos,
Seroit vn crime que ce doutte
L’Allemand est mis en déroutte
Apres s’estre bien deffendu,
Iusques-là mesmes qu’vn pendu
Qui commandoit à cette Trouppe
(Quand i’y pense ma voix s’étouppe)
Vint tirer à bruste-pourpoint
Sur Beaufort qui ne branssa point
Mais d’vn reuers de cimeterre
Il ietta l’Allemand par terre
(Le Courrier dit de pistollet)
Enfin le coup ne fut pas lait :
Le drosle en est au cimetiere
Et mord à present la poussiete ;
Ses soldats, crainte de mourir
Se resolurent de courir :
Plusieurs sur le champ expirerent
D’autres prisonniers demeurerent.

 

Fin du quatriesme Courrier.



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