Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.
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Il mena force Infanterie
Iusques dans Brie-Comte-Robert
Afin de le mettre à couuert,
Et de donner quelque retraitte
En Brie, à ceux qui font emplette
De marchandises pour Paris,
Qui ie croy n’en sont pas marris.

 

 


L’on a trouué chez certain homme,
Appellê Pauillon, la somme
De cent dix mille escus bien faits</l>
Que la Cour suiuant ses Arrests.
A fait mettre à l’Hostel de Ville,
Comme aussi bien de l’vstencille,
Vaisselle d’argent, & deniers
Chez beaucoup de particuliers
Que ces grands voleurs de Finance
Ont cachez auant leur absence.

 

 


Ce iour fit vn Arrest la Cour
Que par force ou par amour
On feroit porter la recepte
Que les Receueurs auroient faite
Soit de Chalons soit de Moulins,
Dans les coffres des Escheuins.

 

 


Et lors dans la grande Escurie
Le Regiment d’Infanterie
Du puissant Prince de Conty
Dont le feu n’est point rallenty
Et qui nous promet la ruine
De l’insolence Mazarine,
Dans le manege fit serment
A deux Messieurs du Parlement.

 

 


Nos Generaux donnent tel ordre
Qu’on a tousiours eu dequoy mordre,
L’on a receu force conuois
De viures à diuerses fois.

 



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