Saint-Julien,? [?] [1649], LE DIXIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_10.
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A cause du retour plaisant
De Paris en l’obeïssance
De Henry quatre, Roy de France :

 

 


Ce mesme Samedy le vingt
Le grand Prince de Conty vint,
D’Elbœuf, Boüillon, Beaufort, la Mothe
Faire declaration haute,
Deuant nostre auguste Senat
Qu’ils n’auroient iamais fait vn plat
De propositions à faire,
S’ils ne l’auoient creu necessaire
Le Cardinal estant resté
Et qu’ils n’auoient tous deputé
Que pour prendre leur asseurance
Si Mazarin demeure en France,
Qu’au contraire ils estoient tous prests
D’abandonner leurs interests,
En cas que de France il déloge,
Que si pourtant cela deroge
Au vouloir de nos Senateurs
Dont ils sont fort les seruiteurs
Ils s’en rapportent à ces Iuges,
Et protestent qu’en ces grabuges
Ils ont armé tant seulement
Pour le public soulagement,
Dont ils ont signé tous vn acte
Qu’ils desirent que l’on empacte
Au Greffe de ladite Cour,
Estant seellé de leur amour,
Ce que Messieurs leur accorderent,
Outre qu’acte ils en deliurerent,
Mesme le firent coppier
Pour aux Deputez enuoyer :
Or du Prince le petit frere
Dit à la Cour que son beau-frere
Auoit les mesmes sentimens,
Surquoy de Maure en mesme temps

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