Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 5 --


Du Duc d’Orleans secondé
Ayant tirê des voisinages
Des villes, bourgs, chasteaux, village
Autant de trouppes qu’il en pût
Sans que Paris debloqué fut,
Il fit bien de cauallerie
Trois mille & cinq d’infanterie
Qui fillerent toute la nuit
Vers Charenton à petit bruit,
Lieu dont il auoit connoissance
Qu’vn chef de grande experience
Estoit le fidelle gardien
Et qu’il le deffendroit fort bien.
Lundy huict, l’Aurore esueillée
Le trouua dans vne vallée
Que nous appellons tous Fescamp,
Où le voleur est tres-frequent
Durant tout le temps de l’année
Mais oncque auant cette iournée
Il n’en fut telle quantité
Qu’en ce iour elle en a porté.
En ce lieu leur gros prit sceance
Et se saisit de l’eminence
Tandis que quelque Regiment
Detaché par commandement
Alla pour donner l’escalade
A la malheureuse bourgade.
Auant qu’aucun fut assommé
Par vn Trompette fut sommé
Clanleu Gouuerneur de la place
De la ceder de bonne grace :
Mais il luy dit, le Parlement
Et Monsieur d’Elbeuf mesmement,
A Clanleu l’ont donnée en garde
Il faut qu’il meure ou qu’il la garde
Dés l’heure les assiegeans
Pour faire les mauuaises gens
Occuperent les aduenuës
Que nos canons rendirent nuës,

page précédent(e)

page suivant(e)