S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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Tu y verras comme j’espere,
Les mouuemens de cette guerre,
Et sur tout l’iniuste rigueur
Qui me priue de ta douceur.
Ie sçay bien qu’vne autre entreprise,
Assaisonnée de ma franchise,
Eust esté plus propre à ton goust ;
Mais quoy ! l’on nous oste tout,
Iusques aux moyens d’exprimer
Ce bel art qui te fait aymer.

 

 


Ie te prie rare Merueille,
De vouloir prester ton oreille,
A ce discours remply de feux,
Non pas de ceux d’vn Amoureux :
Mais de tout vn peuple Chrestien,
Qui pialle pour auoir son bien,
Ou plustost pour sauuer le reste,
A fait publier vn Manifeste.
Mais tout cela n’empesche pas,
Qu’on ne le veüille mettre à bas,
Soit par armes ou autrement,
On veut que nostre Parlement
Authorise cette iniustice,
Et qu’il boiue dans le calice.
Celuy qui est Tuteur des Roys,
Et le protecteur de nos Loix,
N’a pû vaincre par remonstrance
La Maistresse de la Regence :
Et pour se mettre en seureté,
Il a donné la liberté
A tous les prisonniers d’Estat
Pour deffendre son Magistrat :
Il a fait prendre aussi les armes,
A tous nos braues Gensd’armes.
Pour deliurer la pauure France
Des desseins de son EMINENCE :

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