S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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Ie trouue que l’on a manqué,
De n’estre aussi-tost allé,
Le lendemain qu’on eust nouuelle,
Que le CARDINAL, & la REYNE,
Le Roy, & Monsieur d’ORLEANS,
Et plusieurs autres Courtisans,
S’estoient sauués à Saint Germain,
Courir les armes à la main,
Pour rammener nostre Roy,
Et nous remettre en requoy.
La guerre se fust terminée,
Par vne seule journée :
Les passages seroient libres,
Et nous aurions assez de viures,
Sans donner tant à gaigner
A ce pendart de Boullanger,
Et à ce volleur de Boucher,
Qui se font si fort prier.
Ie laisse, dit-il, le reste
A quelque meilleure teste,
Car, pour moy ie ne pretens,
D’estre mis au rang des sçauans.
Aussi tost qu’il eust acheué,
Ie me leuay, & pris congé,
Et pour mon temerciement,
Luy fis vn petit compliment ;
Que si on eust suiuy son auis,
On n’eust iamais bloqué Paris.

 

 


Estant sorty de la boutique,
De cét homme à la Politique,
I’allay de là sans m’arrester
Pour tascher de pouuoir entrer,
Dans la boutique de quelque autre,
Trouuant le Maistre sur la porte,
Me dit, Monsieur, que voulez-vous ?
I’ay des peignes qui sont bien doux,

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